9e jour >> 29 novembre 2009
Je suis présentement à Nebaj. Je me suis levé à 5h pour prendre la première lancha publica, ce matin à San Pedro et à 6h15, je partais sur le lac en direction de Panajachel. En attendant le microbus (shuttle) qui partait à 8h, je suis allé prendre le petit déjeuner. Vers 8h je partais donc pour Chichicastenango afin de visiter le plus grand marché du Guatemala. C'était très pittoresque, avec une dame balançant son encensoir sur le parvis de l'église.
Mais il y avait tellement de monde qu'on avait de la misère à circuler. Je suis resté 2 heures là-bas et je n'en pouvais plus.
C'était stressant, car ce sont des endroits où on est tous collés les uns contre les autres et ces situations sont propices aux vols. Je me suis acheté deux T-shirts et une ceinture. Je m'informe pour la suite du trajet où trouver la "terminal de buses". Je vais donc récupérer mon gros sac à dos (mochila) que le type du microbus a eu la gentillesse de me garder en lieu sûr.
Le trajet vers Nebaj a été toute une aventure. J'ai d'abord pris le microbus collectivo; on était, par moment, cordés passablement; il rentre toujours du monde dans ces bus. Une demi-heure plus tard, à Santa Cruz del Quiché, il fallait changer de bus pour un gros cette fois : un chicken bus. Le timing était bon, on a fait le transfert en quelques minutes.
On s'est arrêté a mi-chemin; les vendeuses en profitaient pour nous offrir leurs alborotos, mani et tortillas de pollo.
Le chauffeur a changé l'huile du moteur dans le village, dans la rue et on est reparti au bout de 15 minutes. A mi-chemin, on s'est encore arrêté et il fallait qu'il ajoute de l'eau dans le radiateur parce que ça commençait a chauffer. Si vous aviez vu les côtes qu'on montait, ça explique tout...
Le paysage était époustouflant et j'étais non pas avec des touristes, mais avec la population locale. Mes deux voisines mangeaient dans le bus et tiraient toutes leurs pelures par la fenêtre. La protection de l'environnement n'est vraiment pas entré dans les moeurs de tous ici. Ah oui, à Chichicastenango, il y avait plusieurs québécois et aussi beaucoup de français. Ça me faisait drôle d'entendre parler français !
Finalement, on arrive à destination vers la fin de l'après-midi. Ici a Nebaj ce n'est pas touristique. J'ai vu seulement un espagnol et il y a à peu près un seul resto digne de ce nom et il est très correct : El Descanso.
J'ai toujours mangé là. Quant a mon hôtel il est très bien : 150Q par nuit au Villa Nebaj. Très belle salle de bain mais je ne semble pas avoir encore d'eau chaude; fausse alerte, finalement tout est correct de ce côté. Demain je vais faire une randonnée de 4-5 heures avec guide à Acul ou Cocop. J'avais apporté un vieux router de chez-moi dont je n'avais plus besoin et je l'ai donné tantôt à un organisme communautaire en enseignement de l'informatique. Si vous aviez vu comment ils m'ont remercié. Ici tout le monde m'appelle Claude (prononciation AU et non comme clode ). C'est dur a expliquer...
Alors, c'est pas mal tout, je suis très content de mon expérience de la journée. On disait que les chauffeurs de chicken bus étaient pas mal cowboys, mais les deux que j'ai eus aujourd'hui conduisaient très bien.
Petit retour sur Chichicastenango : si c'était à refaire, j'irais coucher sur place la veille pour être là très tôt le matin du marché. Sinon, je prendrais un chicken bus entre 6h et 7 h pour arriver à Chichi avant les touristes qui y vont en minibus touristique. Ça laisserait ainsi le temps de profiter des lieux sans les touristes...
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