dimanche 17 janvier 2010

Conclusions sur la sécurité au Guatemala

J'ai mis des photos sur Picasa : http://picasaweb.google.com/claude046/Guatemala2009#

Un petit mot sur la sécurité au Guatemala. En aucun temps, je ne me suis suis senti menacé ou en danger, mais j'étais sur mes gardes et j'ai été prudent ; même chose pour mes biens personnels. J'ai pris souvent des guides ; le soir je rentrais tôt, rarement plus tard que 21h. J'essayais d'éviter d'être pris dans des foules denses, même si je n'ai pas toujours réussi. J'essayais aussi de ne pas me retrouver dans des coins mal éclairés, bien que je n'aie pas toujours réussi. A un moment donné, il faut prendre certains risques calculés.

Quand j'allais me baigner, je laissais mes documents et mon argent dans le coffre-fort de l'hôtel, parfois dans ma chambre lorsqu'il s'agissait d'une saucette de 15-20 minutes... À Semuc Champey, pas le choix de laisser ses affaires, appareil photo inclus, sur le bord du bassin, en jetant un œil dessus. Il y a plusieurs gardiens sur les lieux qui disaient qu'on pouvait laisser nos affaires là ; j'étais perplexe, mais les baigneurs laissaient leurs affaires sur le bord et ne les surveillaient même pas !!!

Un jeune français me racontait qu'il avait fait une excursion en solo dans le bout de San Marcos et qu'on lui avait conseillé dans ce cas d'apporter une machette avec lui ; c'est ce qu'il a fait et il était bien content de l'avoir fait, parce qu'à un moment donné, il s'est senti menacé par 5 jeunes qui étaient en train de s'installer pour lui barrer la route. Il les a salués et a continué son chemin, mais il sentait que quelque chose était en train de s'organiser. Il ne s'est rien passé parce que les malfaiteurs n'ont pas été assez rapides ; il a été chanceux.

Chacun sait en fait que le Guatemala est un pays violent où le lynchage et les règlements de compte sont monnaie courante. Par exemple, il y a eu un règlement de compte à Panajachel 8 jours après que j'y sois passé, avec voitures de police incendiées ; c'est sûr que ce ne sont généralement pas les touristes qui sont visés, mais il suffit de se retrouver à la mauvaise place au mauvais moment. Autre point qui m'a frappé : les chauffeurs de bus qui sont l'objet d'assassinat. J'ai lu dans la Prensa libre que 150 chauffeurs de bus ont été assassinés, l'article ne disait pas pendant quel laps de temps. Ces chauffeurs semble-t-il sont tués parce qu'ils refusent de payer la protection que leur offre la mafia... Dans le bus de Litegua, que j'ai pris à Rio Dulce, il y avait à côté du chauffeur, à sa gauche, soudée au bus, une plaque de métal de 1m X 1m X 3cm d'épaisseur. Ce n'est certainement pas là pour rien...

Malgré tout cela, je retournerais au Guatemala n'importe quand.

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24- Antigua -Guatemala - Montréal

J'ai mis 150 photos ici : http://picasaweb.google.com/claude046/Guatemala2009#

24e jour
>> 14 décembre 2009

Mon minibus shuttle part vers 9h15 pour l'aéroport. Ça me laisse donc amplement le temps d'aller prendre un dernier petit-déjeuner à Antigua, près du marché et ce fut le meilleur : fruits, yogourt et granola ; les fruits, ils ne les ont pas ménagés : délicieux. Ensuite, j'ai fait une dernière fois le tour du Parque central ; alors là tout mon voyage me revenait dans la tête ; je me replongeais au 21 novembre quand je suis arrivé, alors que j'avais été ébloui par l'atmosphère de ce parc et de la ville en général. Je me disais que je serais bien resté une semaine de plus... Mais, je ne regrette rien, car j'ai vécu intensément ces 24 jours que je ne suis pas prêt d'oublier. Tout ce que j'ai vu m'a enchanté ; je n'oublierai pas non plus la gentillesse des guatémaltèques que j'ai rencontrés, des gens amicaux, généreux, ouverts aux étrangers. Aussi, j'ai apprécié la vie simple et ordinaire que j'ai vécue au Guatemala, des valeurs plus humaines, loin du matérialisme et de la société de consommation nord-américaine.

Ceci étant dit, l'avion d'American Airlines quittait Guatemala Ciudad à 13h, le 2e avion quittait Miami à 20h30, de sorte que je suis enfin arrivé chez-moi, après 1h45 de voiture, à 3h30 du matin le 15 décembre. Il neigeait :)


23- Antigua

23e jour >> 13 décembre 2009

La fin approche... Ce matin, j'ai prévu me rendre une dernière fois au marché d'artisanat pour acheter mes derniers souvenirs. Après le petit-déjeuner, je me rends donc là-bas et j'y passe l'avant-midi. Je ne suis pas un grand aficionado du magasinage, mais là, il faut ce qu'il faut... Je trouve non sans peine ce dont j'ai besoin, puis je déguerpis après avoir mangé une dernière fois à un petit resto du mercado.

En après-midi, je me rends à nouveau, seul cette fois, je n'ai suivi personne, au Cerro de la Cruz pour admirer la ville d'Antigua, le volcan et la campagne environnante. En passant, vu qu'il y a déjà eu des attaques dans le passé dans ce sentier, les promeneurs peuvent se faire accompagner s'ils le désirent par la police touristique, qui organise un départ en A.M et un autre en P.M. Personnellement, après informations prises, je ne crois pas que soit nécessaire, car il y a un va-et-vient fréquent dans ce secteur, mais à chacun de voir...

Lorsque je me dirige pour prendre le repas du soir, en marchant près du Parque central, je rencontre, devinez qui, encore une fois, Billy et Pierre, quel hasard ; c'est la 4e fois qu'on se voit. On décide donc de manger ensemble et on se promène ensuite dans les rues d'Antigua. J'ai de la nostalgie parce que là, je sens vraiment la fin de ce merveilleux voyage. Je pense aussi bien sûr à toute ma famille que j'ai bien hâte de revoir, à la neige qui m'attend et que j'aime bien.

22- Antigua - Santa Maria de Jesus

J'ai mis des photos sur Picasa : http://picasaweb.google.com/claude046/Guatemala2009# 22e jour >> 12 décembre 2009

Antigua - Aujourd'hui, j'en ai profité pour faire mes dernières visites de villages typiques autour d'Antigua et je ne l'ai pas regretté. Je suis donc allé ce matin en collectivo visiter deux villages, San Juan del Obispo et Santa Maria de Jesus ; on en parle dans Lonely Planet. Dans le premier village, depuis la place de l'église, j'ai pu voir el Fuego en gros plan cracher sa fumée, puisqu'on est plus près du volcan qu'à Antigua. C'était vraiment impressionnant. Il paraît que le soir on voit le tout en rouge.

Je vais essayer de le prendre en photo ce soir de la terrasse de l'hôtel si c'est possible. Je profite donc des derniers moments qui me restent, parce la routine va reprendre bientôt. Au moins, mes 24 jours j'en ai vraiment profité a 100%.

Le 2e village était très typique. Il y avait un grand lavoir collectif en plein centre où une vingtaine de femmes faisaient leur lavage. Il y avait aussi un mariage, avec quelques séances de pétarades : beaux costumes à contempler ; c'était aussi jour de « mercado », alors c'était pas mal coloré.



Comme le village est situé au pied du volcan de Agua, j'ai vu une vingtaine de personnes, tous des locaux, qui revenaient du volcan ou partaient en faire l'ascension, avec leur équipement. Pour la plupart, c'était sur deux jours. Cette ascension est considérée difficile.

Je suis revenu de là toujours en microbus et j'ai mangé un sandwich le midi. Dans l'après-midi, je suis allé faire une promenade au Cerro de la Cruz, d'où on a une vue de toute la ville, ainsi que du volcan de Agua. J'étais accompagné de deux femmes avec leurs enfants et un chien. Je préférais ne pas y aller seul, on ne sait jamais, même si ce n'était pas loin. Finalement, j'en ai conclu que j'aurais pu y aller seul. Demain, je fais mon dernier magasinage au mercado de artesania.

A Antigua, les prix sont au moins de 40 à 50% plus cher que dans le reste du pays. Seul l'internet est moins cher. Des repas a 30Q, c'est presqu'impossible à trouver à moins de manger des sandwiches ou de manger au mercado.

Mon shuttle bus est réservé pour lundi à l'aéroport et j'ai vérifié l'horaire du vol. Tout est O.K.

21- Rio Dulce - Guatemala Ciudad - Antigua

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21e jour >> 11 décembre 2009

Dès 6h45, je prends la lancha de l'hôtel pour me rendre dans le village de Rio Dulce. Je laisse mon « mochila » à la consigne de la compagnie Litegua, juste en face du débarcadère et je me rends prendre le petit-déjeuner. Je mange pour une des dernières fois du voyage un petit-déjeuner traditionnel guatémaltèque, avec huevos revueltos, frijoles, platano frito, etc. C'est dans un « comedor » et je suis presqu'assis dans la cuisine où la cuisinière prépare mon p-d. C'est super cool. Je photographie l'endroit et la dame me demande de la prendre en photo ; ça ce n'est pas arrivé souvent ! À 8h, on part pour Guatemala Ciudad, avec connexion, dans mon cas, vers Antigua. Le tout : 100Q. C'est le plus bel autobus que j'ai pris jusqu'à maintenant et le chauffeur conduisait très bien ; c'est arrivé seulement une fois qu'on s'est retrouvé trois véhicules de large en montant une côte :)


On est arrêté à mi-chemin pour prendre un petit goûter, puis, on est reparti directo vers Guatemala Ciudad. Mes voisins de gauche, des québécois qui sont au Guatemala dans le cadre d'un projet communautaire, me font remarquer une grande plaque de métal de 1m X 1m X 3cm d'épaisseur fixée au bus, à gauche du conducteur. Ce n'est sûrement pas là pour rien... Plus tard, j'ai appris que plusieurs chauffeurs de bus sont assassinés chaque année par la mafia locale parce qu'ils refusent de payer la « protection » que veut leur procurer la mafia. J'ai lu un article à cet effet ici : http://www.prensalibre.com/pl/2009/diciembre/14/362755.html
Cela nous rappelle que comme touriste, on ne voit pas tout et que le Guatemala demeure un pays très violent, où les règlements de compte sont monnaie courante.

Vers 2h, on arrive à Guatemala Ciudad ;

après une attente d'au moins ½ h, on est deux clients à monter dans un minibus de Litegua pour se rendre à Antigua. Il y a beaucoup de trafic sur l'autoroute et on finit par arriver à Antigua vers 15h30. Je prends un tuk tuk pour me rendre à l'hostal El Montañez où j'avais réservé pour trois nuits et j'apprends que l'hostal est plein au cours d'une de ces nuits. Je demande donc à Laeticia, que je connais, si elle peut appeler pour moi un autre hôtel, car je ne veux pas être obligé de changer d'hôtel pour seulement une nuit. Ce contretemps me chagrine, mais je me retrouve finalement à la Posada San Vicente, 6a Avenida Sur # 6. Cela se révèle un très bon choix, à un bon rapport qualité / prix : 140Q / nuit. Le soir, je vais manger au resto La Cuevita de los Urquizu, 2a calle oriente, 9D ; c'est un resto typique, un peu excentré, fréquenté par des guatémaltèques. Tous les plats sont sous nos yeux en entrant dans le resto et on choisit ce qu'on veut après explications fournies par le personnel de l'accueil ; très typique comme resto.

20- Rio Dulce - Livingston

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20e jour >> 10 décembre 2009


Aujourd'hui, j'ai été enchanté de ma journée. Je suis présentement au SunDog café, un resto-bar très populaire non loin du Café Internet ; j'ai pris la lancha pour y venir et retourner. A propos de la journée, disons que je me suis promené en « lancha collectiva » une bonne partie de la journée. Ça faisait du bien de se faire venter, car il fait très chaud ici, même le soir.

Bon, j'ai d'abord commencé la journée en rencontrant dans la lancha un québécois qui vit ici depuis 8 ans ; il était avec son petit garçon de 4 ans, qu'il a adopté, Angelito. Il était mignon le petit. Donc, on a beaucoup parlé du Guatemala et de la violence et la délinquance qui y règnent et qu'on ne voit pas nécessairement comme touriste. On a fait deux heures de lancha collectiva avant d'arriver a Livingston, une ville située sur le bord de la mer des Caraïbes, accessible seulement par voie maritime; c'était 100Q aller-retour si ma mémoire est bonne. Dans la première moitié du trajet, on a vu plein de voiliers appartenant a des riches étrangers... Dans la seconde partie, les rives sont plus à l'état naturel ; il y avait des petites maisons sur pilotis habitées par des gens qui vivent dans les forêts de mangroves.

Il y avait aussi des enfants qui se promenaient en « cayucos » (petits canots étroits taillés dans un tronc d'arbre comme le Ceiba). Ça donnait à cet endroit une atmosphère « amazonienne », très typique.


A Livingston, que j'ai beaucoup aimé pour son atmosphère caribéenne.

On est resté environ 2h30 ; disons que c'était suffisant, car il y a peu à faire dans cette ville habitée par des « garifunas », soit des descendants d'esclaves à la peau noire. Ils sont tout aussi gentils que les autres guatémaltèques. Il y a deux plages à Livingston, mais je ne me suis pas baigné car la mer n'est pas très invitante ; l'eau est brune. De plus, mon appareil photo aurait été sans surveillance...

À propos des « Siete Altares » dont on fait mention dans le guide « Lonely Planet », il y avait une indication pour s'y rendre. Après information confirmée par quelques personnes sur place, il semble que ces bassins pour la baignade méritent une visite seulement en saison des pluies. En saison sèche, comme c'était le cas, ça ne vaut pas la peine de s'y rendre, car il n'y a pas assez d'eau. De plus, c'est assez loin, un peu plus d'une demi-heure de marche, aller seulement...

Mais le punch de la journée, ce fut mon repas du midi. Ça valait le voyage juste pour ça. Je me suis payé un Tapado (85Q), une chaudrée de poisson et fruits de mer, avec légumes, épices dans un bouillon au lait de coco. C'était la meilleure soupe que je n'avais jamais mangée. Divin. C'était plus cher que mes repas habituels, mais c'était le temps ou jamais. Dans la chaudrée, il y avait un poisson entier avec la queue et la tête ; très bon poisson. Quant aux fruits de mer, il fallait tout décortiquer avec les mains, pas le choix ; tout était vraiment exquis. J'ai filmé aussi un petit orchestre Garifuna non loin de là ; une famille dansait et chantait dans un resto non loin.

Avant de partir, j'ai bu une eau de coco dans son contenant naturel et j'ai ensuite mangé la pulpe. Comme je disais, c'est tropical ici, mais je quitte demain car j'ai tout vu ou presque. Le retour à Rio Dulce s'est fait en une heure au lieu de deux, parce que ce fut direct, tandis que le matin, on a un peu visité en se rendant à Livingston. Au retour, je me suis baigne dans la piscine ; vraiment rafraichissant !

Demain, je prends le bus pour Antigua à 8h et je passerai mes deux derniers jours là-bas. Je n'ai pas tout vu a Antigua et j'en profiterai pour faire mes derniers achats. Je n'ai pas dépensé beaucoup car la dernière fois que je suis allé à la banque c'était à Cobán et je vais être bon pour finir le voyage avec ce qui me reste.

19- El Remate - Rio Dulce

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19e jour >> 9 décembre 2009


Ce soir, une guide a été assez gentille pour me prêter son portable, car je n'ai pu aller au café Internet. En effet, je suis à l'hôtel Hacienda Tijax, à Rio Dulce. L'hôtel est situé sur le bord de la rivière et est accessible seulement en lancha ; c'est à cinq minutes du village.

On est donc allé seulement au resto mexicain pour le repas du soir et le resto est situé sur une île, un peu compliqué d'aller ailleurs ensuite. La lancha du resto est venue nous chercher et nous reconduire gratuitement ; ça c'est du service. C'est vraiment spécial de faire tous les déplacements en lancha ; à la noirceur, on ne voyait plus rien, le conducteur allait très lentement. Une chance que ce n'était pas loin, sinon on n'aurait pas pu sortir à la noirceur.

L'hôtel Hacienda Tijax, c'est un ecolodge, avec en bonus une piscine : très apprécié car il fait chaud ici et l'eau du Rio Dulce est douteuse... Je me suis baigné deux fois cet après-midi. Vraiment rafraichissant. J'ai un bungalow sur pilotis avec « baño compartido ».

C'est presque comme si je couchais en plein air, car la cabaña est au dessus d'un marécage où on entend les oiseaux et les grenouilles. Le filet anti-moustiques était déjà installé.

C'est très rustique ici, mais c'est organisé et très fonctionnel ; c'est mieux qu'à Semuc Champey. J'ai entrevu un seul insecte, mais il y aurait pu en avoir bien plus car les ouvertures dans le bas des portes étaient de 1 à 2 cm. Vraiment, j'ai adoré coucher dans cette cabaña.

La seule chose que j'aime moins ici, c'est que c'est plein d'américains, qui séjournent dans leur voilier amarré au muelle, mais il y a pire comme irritant dans la vie...

Le trajet en bus a été fonctionnel. Très tôt, vers 7h15, Octavio, l'employé de l'hôtel Mon Ami, est venu me reconduire au carrefour routier, situé à 1 km de l'hôtel Mon Ami. De ce carrefour, j'ai attendu environ 20 minutes et j'ai pris un bus collectivo pour Santa Elena.

« Al terminal de buses », j'ai repéré les kiosques des différentes compagnies de bus et j'ai opté pour un bus « Fuente del norte » très confortable, avec un chauffeur raisonnablement prudent. On est parti vers 9h et on s'est arrêté une fois à mi-chemin. Je suis arrivé à Rio Dulce vers 13h. À Rio Dulce; c'est une atmosphère vraiment tropicale ici et très relaxe. Demain, je vais aller visiter Livingston en lancha avec retour dans la même journée ; en fait ce sera une excursion en bateau.

Cet après-midi, j'ai fait une randonnée de 2 ½ h avec une guide de l'hôtel : Jungle Trail & Canopy Tour. Très intéressant, mais il faisait très chaud. Là-haut, on avait une belle vue sur le Rio Dulce.

Je vais coucher 2 à 3 jours ici ; je vais voir et je terminerai par Antigua que j'aime bien, 1 ou 2 jours. Mon voyage a été très bien planifié et les changements que j'ai faits n'ont eu aucun impact ; ils m'ont même permis de sauver une journée.

En p.m. je me suis baigné dans la piscine en arrivant pour me rafraichir. Quel bonheur !

18- Yaxha

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18e jour >> 8 décembre 2009

Dans le Peten, contrairement aux Hautes terres, il fait assez chaud mais c'est très tolérable. Le soir, les soirées sont très douces. Pas question de coupe-vent ni de chandail à manches longues.

Ce matin, avec un guide, Octavio, le tout organisé via l'hôtel Mon Ami, je suis allé visiter un autre site archéologique, Yaxha, le 3e du monde maya, au Guatemala, moins spectaculaire que Tikal, mais tout aussi intéressant. Voici el Templo 2 de l'Acropolis Este.

Comme ce site est plus retiré que Tikal, à quelques km de Melchor de Mencos, à la frontière avec le Belize, il n'y a presque personne : quatre voitures seulement dans le stationnement à 11h30... Par contre, il y a beaucoup plus d'animaux. J'ai vu plusieurs singes hurleurs. Ils hurlent très fort ; on dirait qu'ils sont très fâchés, mais ce n'est pas le cas parait-il ! Au début de la matinée, c'est brumeux comme la veille, mais ce brouillard ne tarde pas à se dissiper.

Du sommet du Templo 216, on a une vue splendide sur la Laguna Yaxha et sur la forêt vierge aux alentours, avec quelques temples qui en émergent.



La visite du site se fait en 2 ½ heures environ. Au retour, je me suis baigné trois fois entre deux excursions, puisque vers 15h, je suis allé au Cerro Cahui faire une promenade de deux heures dans, la jungle, avec un guide, Rafael ; on est allé à pieds puisque c'est à cinq minutes de l'hôtel Mon Ami.

Là aussi, j'ai vu des singes et un petit animal dont je ne me rappelle plus du nom, semblable à un tapir. Rafael m'a fait goûter à un fruit tombé des arbres, à pelure jaune-vert; il y en avait plein par terre; je ne me rappelle plus du nom de ce fruit, mais la pulpe blanche autour d'un gros noyau était délicieuse Vraiment c'est un superbe voyage que je fais, très varié. Je ne suis pas prêt non plus d'oublier la gentillesse des gens que je rencontre.

Quant à mes amis les singes, ils sont difficiles à photographier étant donné qu'ils se tiennent à la cime des arbres. Ça prend une éclaircie et beaucoup de chance...

Demain, très tôt, je pars pour ma dernière destination, Rio Dulce. En principe trois nuits, mais plusieurs me disent que c'est trop. Si c'est le cas, je resterai une journée de plus à Antigua que j'ai bien aimé au début du voyage.

Réflexion personnelle : Ici c'est une leçon de vie, la gentillesse, les sourires, l'entraide, la simplicité, loin de la société de consommation. J'aime cette atmosphère.

17- Tikal

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17e jour >> 7 décembre 2009 Ce matin, à 5h30, on part en minibus touristique pour aller visiter le plus grand site archéologique de l'empire maya : Tikal. Wow, que c'est vaste et impressionnant... On marche longtemps dans ce qui était jadis la jungle : très agréable. J'accepte les services d'un guide qu'on partage avec deux filles guatémaltèques, en espagnol bien entendu. Ah oui, à Tikal, le prix d'entrée était de 150Q pour les étrangers et de 25Q pour les gens de nationalité guatémaltèque ; il n'y a pas de charte des droits là-bas :). Et il paraît que les prix vont encore augmenter prochainement... En haut du Templo 5, qui est le plus haut, je crois, on a une vue splendide de toute la jungle et des toits des temples émergeant de la forêt.

Pour en faire l'ascension, il faut emprunter un escalier qui monte presque à la verticale.

Pour ne pas avoir le vertige, il ne faut pas regarder en bas et on doit redescendre comme on a monté, le visage vers le temple. Certains doivent parfois rebrousser chemin... Non loin de là, la Gran Plaza, qui est le noyau de Tikal, est tout aussi impressionnante, puisqu'elle contient le magnifique Templo du Grand Jaguar de même que le Templo 2, que l'on peut gravir et d'où on a une belle vue d'ensemble.

Au début de la journée, le temps était brumeux, comme c'est souvent le cas ici, mais au bout de deux heures, tout s'est heureusement dégagé. J'ai vu des singes qui se chamaillaient au sommet des grands arbres. Difficiles à photographier les coquins...

Après avoir longuement contemplé ces œuvres d'art, on est revenu a 14h à El Remate, où je me suis baigné à nouveau dans le lac Peten Itza. Ça rafraichissait. Demain, je veux visiter Yaxha, un autre site archéologique, moins connu celui-là. Il parait qu'il est aussi très beau. Je prends des arrangements avec Santiago, de l'hôtel Mon Ami, pour avoir un guide et un transport. À ce stade-ci, je sens que mon voyage tire vers la fin, alors je profite de chaque instant qui me reste... Ah oui, le jeune qui conduisait le minibus ce matin avait 19 ans et il conduisait très bien, avec prudence...

16- Coban - El Remate

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16e jour >> 6 décembre 2009


Ce matin, il y avait un petit-déjeuner buffet à l'hôtel Posada Carlos V. J'ai succombé à la tentation et j'ai mangé un peu de tout et en bonne quantité, comme il y avait longtemps que je ne l'avais fait... C'était vraiment bon. Mais le punch de ce repas, le voici : j'ai mangé en compagnie d'un groupe musical en tournée à Cobán, fort connu au Guatemala et en Amérique latine en général : Malacates (http://www.malacates.com/). Ils sont 6 musiciens qui jouent du pop rock. Les gars étaient super gentils et surtout simples et ouverts au commun des mortels. On a longuement parlé de leur musique, du Guatemala et du Québec ; je leur ai montré des photos de notre belle nature sauvage et des hivers de chez-nous ; ils ont dit qu'on avait un beau pays nous aussi et ils ont raison. Toute une coïncidence quand même ; c'est un peu comme si j'avais mangé avec les Cowboys fringants...

Le trajet entre Cobán et El Remate, dans le Peten a été long. Nous sommes partis à 10h30 et sommes arrivés à El Remate a 17h, donc une bonne journée de bus (shuttle de touristes). En après-midi, on a pris un petit traversier très typique pour passer de l'autre côté du Rio de la Pasion.

En arrivant, je me suis baigné dans le lac Peten Itza, juste avant le coucher du soleil. Le "muelle" est juste en face de l'hôtel Mon Ami, donc rien de compliqué pour aller se baigner.

C'est super beau ici et on s'y sent bien : très calme, plein de végétation luxuriante autour des petits bungalows ; je couche d'ailleurs dans un de ceux-ci. L'hébergement est de meilleure qualité qu'à Semuc Champey, mais j'ai quand même installé mon filet vu qu'il y avait un crochet déjà de fixé au plafond.

Quand on est arrivé à Flores, tout le monde sortait ; j'étais le seul qui allait jusqu'à El Remate et comme c'était dimanche, il n'y avait plus aucun bus en direction de ce village. Le chauffeur du microbus pour touristes m'a proposé ses services pour 200Q. J'ai essayé de marchander, mais il ne voulait rien savoir. Je n'ai donc pas eu le choix, sinon j'aurais été quitte pour prendre un taxi pour à peu près le même prix...

Ici, dans le Peten c'est plat, pas de montagnes. C'est parfois près du Belize ou du Mexique. C'est une région d'élevage de bétail, pour l'exportation. Ce soir, j'ai essayé ma première bière locale. Bonne... Comme vous voyez, je ne suis pas vraiment un amateur de bière. Le soir, j'ai mangé au resto de l'hôtel mon Ami. Le propriétaire de l'hôtel, Santiago, est français d'origine (ou belge), d'où le nom français de son établissement.

Demain matin, je prends le bus à 5h30 pour aller au site archéologique de Tikal. On est censé revenir vers 14h30.

15- Semuc Champey - Coban

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15e jour >> 5 décembre 2009


Aujourd'hui il a plu toute la journée. C'est normal paraît-il, car nous sommes la région de Coban où il tombe souvent un chipi chipi. C'est pourquoi je suis parti de Semuc Champey à 10h au lieu de 14h30. Ça ne donnait rien de rester là ; je voulais aller
me baigner une autre fois dans les bassins d'eau turquoise, les "pozas", mais au moins j'en ai profité pendant 1 ½ jour. J'ai revu Billy et Pierre dans le microbus collectivo entre Lanquin et Coban. Dans l'après-midi, je suis allé prendre des arrangements pour mon transport du lendemain en shuttle bus en direction de El Remate.

À Coban, cette fois, je suis à la Posada de Carlos V (1 Ave. 3-44, zona 1, Cobán). Très bel endroit tranquille dans un quartier près du marché. Justement, en après-midi, je me suis promené dans le marché.


Quelques remarques : À Semuc Champey, bien entendu, il n'y a pas de service Internet... Aussi, je suggère fortement à tous ceux qui aiment les parcs naturels comme Semuc Champey de s'héberger sur place pour au moins une nuit; ça vaut vraiment la peine, car l'aller-retour en une journée, à partir de Coban, 5 heures de route, combiné à la visite des grottes de Lanquin, vous laissera très peu de temps pour profiter du parc de Semuc Champey. Enfin, c'est mon avis.

samedi 16 janvier 2010

14- Semuc Champey

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14e jour >> 4 décembre 2009


Après le petit-déjeuner, je retourne au parc de Semuc Champey, pendant que les autres sont allés faire à la bougie les grottes de la Posada las Marias (je ne sais pas si c'est le nom exact), avec retour en tubing sur le rio Cahabon, pendant 2 km. Je commence donc par escalader le sentier et les escaliers menant au mirador d'où on a une vue époustouflante sur le canyon et les bassins du parc naturel de Semuc Champey, qui est une aire protégée.

Mais pour vraiment la protéger, moi j'interdirais l'accès aux bassins inférieurs afin que les visiteurs ne piétinent pas la végétation qui est fragile à cet endroit. L'aller-retour au mirador se fait en 1 ¼ environ. En bonus, j'ai vu 4 singes hurleurs non loin d'où j'étais. Je les ai observés attentivement un bon moment. Quelle chance !

J'ai aussi visité le secteur del Sumidero (canyon), là où l'on voit le Rio Cahabon s'engouffrer sous terre sur environ 300 mètres. Dire que les bassins turquoises qui nous accueillent sont au dessus !!!

Par la suite, je me suis baigné dans cette eau délectable, j'ai mangé le sandwich que la Posada m'avait préparé et c'est là que j'ai rencontré deux sympathiques québécois, Billy et Pierre qui sont au Guatemala pour deux mois, les chanceux. Je les ai revus trois autres fois par la suite.



En fin de P.M., retour à la Posada et petite baignade dans le Rio Cahabon avec quelques campeurs qui se lançaient à l'eau à la corde de Tarzan...

En passant, à Semuc Champey, comme l'électricité est produite à l'aide d'une génératrice, celle-ci fonctionne seulement entre 18h et 22h. Donc, pas d'électricité en dehors de ces heures, mais en fait, ça ne dérange rien, car on n'a pas besoin d'électricité en plein jour. La lampe frontale est donc très utile à Semuc le soir venu !!!

Au repas du soir, on est quatre seulement, les autres sont allés manger à l'hôtel El Portal, non loin d'ici, qui est supérieur, paraît-il...

A la Posada las Marias, l'atmosphère était cool. On était comme une famille, on mangeait tous les soirs à la même heure et il n'y avait qu'un seul plat de servi. Le premier était super bon, le 2e plus ordinaire. Leurs petits-déjeuners étaient aussi très bons. Super bonnes crêpes ce matin avec fruits.

À la Posada, le personnel est très gentil, mais pour dire franchement, c'est un peu cher pour la qualité de l'hébergement. La cabaña avec baño privado ne devrait pas dépasser 90Q au lieu de 150Q.

13- Coban - Lanquin - Semuc Champey

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13e jour

Ce matin, j'ai pris le shuttle bus pour me rendre à Semuc Champey où je prévois me loger à la Posada Las Marias. On part donc vers 8h avec d'autres touristes qui eux visitent Lanquin, Semuc et reviennent en fin de journée. On part donc pour un trajet de 60 km qui durera environ 2 ½ heures ; c'est normal car la moitié du trajet en sur une route de gravier, étroite. Le reste du groupe doit visiter les grottes de Lanquin en P.M., mais le guide propose de faire la visite en A.M., à cause de la chaleur qui règnera dans la grotte en P.M. Cela me contrarie un peu, car j'avais hâte d'arriver tôt à Semuc Champey. Je décide donc moi aussi de visiter la grotte et je ne l'ai vraiment pas regretté. Ces grottes m'ont épaté ; elles sont vastes, avec stalactites et stalagmites et la visite dure un certain temps ; ce n'est pas petit comme aux grottes del Rey Marcos. Ceux qui n'ont pas de lampe frontale font la visite à la bougie.

En après-midi, nous arrivons finalement à Semuc Champey. Je laisse mes affaires à la Posada Las Marias et marche les 800 mètres qui séparent l'hôtel de l'entrée du parc de Semuc Champey. Là, les "pozas" bassins d'eau turquoise m'ont enchanté. Vraiment sublime. Je les ai tous faits : une baignade de rêve dans un endroit magique, en dehors des sentiers battus... Il n'y a pas trop de monde, c'est correct.


Je suis de retour à la Posada las Marias en fin de P.M., qui est un endroit assez rustique. J'installe mon filet anti-moustique et je ne l'ai pas regretté, car j'ai repéré quelques insectes qui ne se gêneront pas pour revenir dans la chambre le soir venu, vu qu'il y a plein d'ouvertures et pas de moustiquaires. A un moment, j'ai vu deux coquerelles grand format, araignées et autres insectes inconnus. En revenant des toilettes la nuit il y avait un gros insecte sur le net, alors je l'ai secoué pour que l'insecte fiche le camp...

J'ai revu Nicolas, une néo-zélandaise et Travis, un texan, très déterminés à apprendre l'espagnol , quel courage avec leurs dictionnaires et leurs cahiers; je les avais vus à Nebaj, quelques jours auparavant, toujours avec leurs cahiers...

12- Nebaj - Coban - San Juan Chamelco

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12e jour >> 2 décembre 2009


Ce matin, je me suis levé à 4h pour pendre le seul bus directo de Nebaj a Coban par le chemin où je ne devais pas passer initialement. J'ai eu sur place d'autres renseignements... À San Pedro, une dame qui tient une agence de voyage m'a dit qu'ils faisaient Nebaj – Coban régulièrement et qu'il n'y avait pas de problèmes ; j'ai donc suivi ses conseils... La terminal de bus était à la station service Quetzal près de l'hôtel Villa Nebaj.

Ainsi, le départ se fait vers 4h45 et on fait un bout à la noirceur jusqu'à 6h. Dès le lever du soleil, on peut remarquer des paysages grandioses sur cette route qui est asphaltée jusqu'à mi-parcours. Première moitié, pas de problème, mais la deuxième, c'est une route de « terraceria » pleine de nids de poule où on doit avancer très lentement, car parfois, il y a des rochers qui ont déboulé de la montagne, juste à côté et il faut les contourner ; je comprends pourquoi ça a pris 5h. Donc, dans la 2e moitié, c'était assez stressant par bouts, car le microbus collectivo longeait des précipices vraiment profonds. Par bonheur, le chauffeur conduisait lentement et prudemment, mais le bus était quand même bondé. Par chance, il faisait un temps superbe, donc moins de risques d'éboulements; s'il avait plu, le risque aurait été accru.

J'étais assis a côté d'un jeune guatémaltèque, de Huehuetenango, qui me disait CLAUDE, ne stresse pas avec ça, on emprunte régulièrement des routes comme celles-là par ici ; c'est normal au Guatemala. À la fin de ce parcours tumultueux, on a passé à l'endroit où il y a eu le gigantesque éboulement en décembre 2008, "del Cerro de los Chorros", à San Cristobal Verapaz ; c'était très impressionnant. La route affectée est encore bloquée, mais ils ont construit en bas une route de contournement provisoire, qui était somme toute en bon état. Cette section ne me stressait pas. Si vous voulez voir la tragédie qui s'est réellement produite en décembre 2008, regardez ici
C'est fou, mais je n'ai aucune photo de cette section et je le regrette amèrement.

Nous sommes arrivés à Coban vers 10h. Je suis allé "al banco industrial" et j'ai effectué un retrait important ; je devrais être correct pour plusieurs jours. En après-midi, je suis allé visiter les grottes del Rey Marcos avec ma lampe frontale; j'étais le seul visiteur à ce moment. Très belles grottes, mais plus petites que je ne le croyais. Il y a une petite rivière souterraine et on la traverse en tenant des cordes : super. Ah oui, le microbus en provenance de San Juan Chamelco ne va pas jusqu'aux grottes; il nous laisse sur le bord du chemin et il faut faire presque 1km à pieds. Idem pour le retour.

En sortant, je me suis baigné dans le balneario avec 6 guatémaltèques. Un a dit, vas-y CLAUDE, saute, alors j'ai fait comme eux et on s'en est donné à coeur joie. Ils étaient bien sympathiques.

J'avais laissé tous mes effets de valeur dans le coffre-fort de la Casa d'Acuña où je suis installé pour 1 nuit seulement, car demain je vais coucher 2 nuits a la Posada las Marias a Semuc Champey.

Donc ce fut une autre journée remplie d'émotions.

11- Nebaj - Chajul

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11e jour >> 1er décembre 2009


Ce soir il n'y a pas de service Internet à Nebaj, alors je rédige des notes manuscrites. Aujourd'hui mardi, c'est une journée qui s'annonçait sans histoire... Je prends vers 8h30 le microbus collectivo avec un guide local ixil, Jacinto et on part pour Chajul. C'est le dernier village au bout de la route, à 1 heure d'ici. Là-bas, c'est le dépaysement total. Chajul est un petit village vraiment très authentique.

Les femmes et jeunes filles sont toutes vêtues de leur costume traditionnel avec « cinta » sur la tête.





Les hommes portent pour la plupart leur chapeau a ruban brun, même ce travailleur municipal.

Dans ce village besogneux, il règne une grande pauvreté. Les enfants portent des charges bien trop lourdes pour eux.

Les cochons sont attachés près des maisons, les poules vont et viennent dans les habitations. Tout est en terre battue et plusieurs maisons sont très rudimentaires.

Le guide qui m'accompagnait était mieux cette fois. On a beaucoup parlé de ce village qui a énormément souffert de la violence des militaires durant le conflit armé, qui a duré plus de 30 ans, où maisons, récoltes ont été incendiées et des centaines de personnes ont été assassinées. Les gens ont encore une grande rancœur de ces événements qui se sont terminés en 1996 où rien n'est encore vraiment réglé, sauf une liberté d'expression qui n'existait pas.

À un moment donné, je me suis acheté des bananes, j'ai commencé à les manger et un petit garçon m'en a demandé. Je lui en donne une et il se cache sous la table pour la manger afin que les autres ne le voient pas. Les enfants souffrent de la faim, c'est évident et triste à voir.

Mais le punch de la journée c'est un événement extraordinaire qui est survenu, à un moment donné, quand une femme apostrophe le guide et lui parle de me vendre quelque chose qu'elle a trouvé sur son lopin de terre. Imaginez-vous que cette femme a trouvé en labourant une statuette maya, originale, datant de plus d'un millénaire, représentant un dieu maya tenant un épi de mais. C'est une statuette d'environ 40 centimètres de hauteur, intacte. Elle voulait me la vendre avec un instrument de musique, un genre de flute aussi trouvée en labourant, mais cassée en deux. Elle me demandait 850Q pour le tout... Je lui ai dit que je ne pouvais prendre ces objets, que ce sont des éléments de la culture maya, qui doivent rester ici dans le pays et aller dans un musée. Elle a donc parlé avec le guide en « idioma ixil » ; je ne comprenais pas ce qu'ils disaient, bien entendu. Espérons qu'ils vont arranger les choses pour que cette dame ait un juste prix pour sa trouvaille. Je l'ai photographié, la statue, la dame et sa maison. C'était vraiment des conditions de vie très primaires et un moment émouvant.

Le soir à El Descanso, j'ai rencontré un jeune québécois, Jonathan, qui est ici à Nebaj pour une semaine. Il vit dans une famille tout en apprenant l'espagnol. C'est très populaire ici les cours d'espagnol.

Cet après-midi, j'ai téléphoné à la Caisse populaire et leur ai dit que leur système de carte de débit était pourri. Je devrai donc aller exclusivement al Banco industrial.